Le cimetière de Montmartre
Participez à une visite guidée inoubliable du cimetière de Montmartre !
Le cimetière de Montmartre, appelé aussi cimetière du Nord, est le troisième plus grand cimetière parisien.
Quelle est l'adresse du cimetière de Montmartre ?
Comment accéder au cimetière de Montmartre ?
Quelle est l'histoire du cimetière de Montmartre ?
Quelles personnalités célèbres reposent au cimetière de Montmartre ?
Combien compte-t-on de cimetières à Montmartre ?
Quelle est l'adresse du cimetière de Montmartre ?
Le cimetière de Montmartre est situé au 20, rue Rachel, 75018 Paris.
Comment accéder au cimetière de Montmartre ?
Les métros les plus proches sont la station Blanche (ligne 2) et Place de Clichy (ligne 2 et 13).
L'arrêt de bus le plus proche est "Clichy-Caulaincourt", il est desservi par les lignes de bus suivantes : 30,54,74,80,95 et N02.
Quelle est l'histoire du cimetière de Montmartre ?
Le cimetière du Nord, plus communément appelé le cimetière de Montmartre, a ouvert ses portes officiellement le 1er janvier 1825. Il accueille aujourd'hui plus de 22 000 concessions, notamment les dernières demeures de personnalités ayant marqué l'histoire de France, de Montmartre et parfois même plus !
Il faut remonter un peu dans le temps pour comprendre comment ce lieu est devenu, après quelques rebondissements historiques, le cimetière de Montmartre que nous connaissons actuellement.
A la fin du XVIIIème siècle, Paris manque de lieux de sépultures. A l'époque, les cimetières sont les propriétés des églises et des paroisses, qui ne sont malheureusement pas assez nombreuses pour accueillir tous les défunts parisiens.
Un projet de loi de 1765 interdit les cimetières intra-muros, et prévoit de construire plusieurs grandes nécropoles hors-les-murs, afin de désengorger la capitale de ses morts. Capitale dont l'enceinte est bien petite que l'enceinte actuelle de Paris. Seul problème : ce projet n'a jamais vu le jour !
Un événement fâcheux va cependant replacer le projet au cœur de l'actualité de l'époque: l'éboulement d'une fosse du cimetière des Innocents dans des caves d'immeubles !
Le cimetière des Innocents était situé dans le 1er arrondissement de Paris, proche des Halles (aujourd'hui, on trouve à son ancien emplacement la place Joachim du Bellay, au centre de laquelle se tient la fontaine des Innocents). Ce cimetière avait à l'origine pour mission d'accueillir les morts de la paroisse Saint-Germain-l'Auxerrois, mais sa superficie était telle qu'il accueillait également des défunts d'autres paroisses.
C'est la surpopulation du cimetière qui a provoqué l'éboulement, provoquant un émoi certain chez les parisiens ! Il faut bien s'imaginer que Paris à cette époque-là ne ressemble pas à notre Paris, Haussmann n'est pas encore passé par là et Paris est encore très médiéval dans son urbanisme; Quant aux abords du cimetière des Innocents, on y croise les fiacres et les domestiques venus faire le marché, des chevaux, beaucoup de boue, sans oublier les riverains et la nourriture en fin de marché aux Halles ! Si l'on ajoute à cela un éboulement fort regrettable de corps plus ou moins décomposés, on conclut assez facilement que l'état sanitaire du quartier était loin d'être irréprochable.
C'est donc suite à cet éboulement qu'on décide, en décembre 1780, de fermer les portes du cimetière des Innocents, et de mettre en application le fameux projet de loi de 1765 : désormais, l'inhumation est strictement limitée à l'intérieur des églises, et de grandes nécropoles vont voir le jour à l'extérieur de Paris.La Révolution va accélérer le processus en dépossédant l'Eglise des cimetières pour en transférer la responsabilité à l'Etat.
Bien avant la création officielle du cimetière de Montmartre, les carrières
abandonnées de gypse (pierre utilisée pour la confection du plâtre et dont la colline de Montmartre était très riche) sont un lieu d'inhumations.
D'ailleurs, les corps des victimes du 10 août 1792 (journée sanglante d'insurrection contre le pouvoir et l'Assemblée) y furent déposés clandestinement.
La Ville de Paris acheta le terrain en 1795 pour offrir aux montmartrois un lieu de sépultures décent. C'est ainsi qu'ouvrit en 1798 le « Champ du Repos », petit cimetière d'1,27 hectare, qui fit bien vite saturé et ferma ses portes moins de dix ans après, en 1806.
Entre-temps, Napoléon Bonaparte s'est hissé aux commandes de la France, et légifère autant que faire se peut ! Le Code civil naît au mois de mars 1804, mais c'est son décret impérial du 12 juin 1804 qui retient ici notre attention : dans ce décret, Napoléon donne un cadre légal à l'organisation des cimetières et des inhumations.
Désormais (la Révolution ayant fait son oeuvre), chaque individu a droit à une sépulture. Ce qui régla le cas des excommuniés, des comédiens et des pauvres, qui n'avaient pas droit de cité dans un cimetière jusqu'alors.
Dès lors, plusieurs cimetières vont être construits en dehors des limites de la capitale, à l'image du cimetière de lEst (plus connu sous le nom de Père-Lachaise), ouvert en 1804, le cimetière du Sud, dit cimetière de Montparnasse (1824), le cimetière de l'Ouest (cimetière de Passy, en 1820) et le cimetière du Nord, dit de Montmartre.Le cimetière de Montmartre, qui a été agrandi après sa fermeture en 1806, est inauguré le 1er janvier 1825.
Sa nouvelle superficie proche de 11 hectares en fait le troisième plus vaste
cimetière de Paris, derrière le cimetière du Père-Lachaise (45 hectares) et le
cimetière du Montparnasse (19 hectares). Le cimetière de Passy a une petite
superficie de moins de 2 hectares.
Aujourd'hui, Paris compte vingt cimetières : on trouve seize cimetières intra-muros, et quatre cimetières hors les murs. Le plus vaste est le cimetière parisien de Pantin.
Ses 107 hectares en font le plus grand cimetière de France.
Une promenade est aussi l'occasion de découvrir la faune particulièrement féline du cimetière de Montmartre ! De nombreux chats ont en effet élu domicile dans le cimetière, et sont nourris et soignés par des bénévoles membres de l'association « L'école du chat ».
Si vous avez déjà eu l'occasion d'entrer dans le cimetière de Montmartre, il n'aura pas échappé à votre attention que le cimetière est surplombé d'un pont, qui rase d'ailleurs de très près le sommet de certaines sépultures. Étrange idée de faire passer un pont au-dessus d'un cimetière. Le cimetière de Montmartre est d'ailleurs le seul cimetière de France à être surmonté d'un pont.
Cette originalité mérite que l'on se penche d'un peu plus près sur son origine.
Au milieu du XIXème siècle, le célébrissime baron Eugène Haussmann, Préfet de la Seine, est en charge d'importants travaux pour organiser et assainir la ville de Paris.
Haussmann souhaite percer la rue Caulaincourt entre la rue Joseph-de-Maistre et le boulevard de Clichy : ce serait le moyen de « tourner la Butte-Montmartre à l'Ouest » (selon ses propos), c'est-à-dire créer un axe pour rejoindre l'Ouest de la capitale depuis la Butte-Montmartre. Pour cela, la création d'une nouvelle voie nécessite d'enjamber le cimetière de Montmartre en créant un viaduc, et en déplaçant quelques sépultures pour laisser la place aux piliers du futur pont.
Mais les familles ayant des proches reposant au cimetière de Montmartre contestent le projet. Parmi eux, les descendants de l'Amiral Charles Baudin, qui refusent l'offre d'échange d'emplacement pour la tombe de leur père. Selon eux, le projet prévu dénature le caractère du terrain. Ils estiment que la création d'une nouvelle voie est inutile, et s'opposent au déplacement des corps, qu'ils assimilent à une profanation de sépulture et un manquement au respect du repos des défunts. Ensemble, ils engagent une action devant le Sénat, qui décide de geler de projet en 1861.
L'influence du baron Haussmann obtient toutefois gain de cause six ans plus tard, lorsque le projet du percement de la rue Caulaincourt est reconnu d'utilité publique.
C'est la fin des tergiversations : le cimetière de Montmartre sera surplombé du Pont Caulaincourt, premier pont en acier de Paris qui est érigé depuis 1888.
Quelles personnalités célèbres reposent au cimetière de Montmartre ?
Aujourd'hui, le cimetière de Montmartre est la dernière demeure de nombreux parisiens. Parmi eux, des personnalités du monde de la musique, du cinéma, de la littérature et même de l'automobile cohabitent dans le calme et la sérénité ; c'est tout du moins ce qu'on leur souhaite.
Le compositeur Hector Berlioz, le réalisateur François Truffaut, les frères Goncourt, ou encore le constructeur automobile Amédée Gordini ont décidé de reposer dans le cimetière de Montmartre.
On trouve aussi la célèbre tombe de Dalida et la très belle statue du sculpteur Alain Aslan qui représente la chanteuse debout. C'est sans nul doute la tombe la plus recherchée du cimetière de Montmartre.
France Gall est arrivée au cimetière de Montmartre en 2018 où elle a rejoint son mari Michel Berger.
C'est aussi l'occasion de découvrir ou redécouvrir les liens indéfectibles qui lient certaines personnalités à l'histoire de Montmartre, comme Francisque Poulbot par exemple, ou encore La Goulue, la reine du chahut !
Une visite du cimetière de Montmartre est une invitation à rendre visite à ces personnalités, leur rendre hommage également, mais aussi à profiter de
l'atmosphère paisible et reposante qu'offre ce cimetière à taille humaine, véritable havre de paix dans un quartier toujours animé qui dort bien peu !
Combien compte-t-on de cimetières à Montmartre ?
On compte trois cimetières à Montmartre en tout.
En plus du cimetière du Nord, les autres cimetières de la butte Montmartre sont le cimetière Saint Vincent et le cimetière du Calvaire.
L'entrée du Cimetière Saint Vincent se situe au 6 Rue Lucien Gaulard, 75018 Paris, c'est le cimetière où sont notamment enterrés le peintre Maurice Utrillo, le cabaretier Michou, l'affichiste Alexandre-Théophile Steinlen et le réalisateur et scénariste Marcel Carné.